Les 5 blessures de l'Âme
- celineserruys
- 1 juin 2021
- 18 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 juin 2021
Des ressentis qui conditionnent nos Vies, nos choix, notre création mentale.

Prendre conscience de ses blessures permet de les désactiver de beaucoup car on peut alors agir en conscience et savoir d'où vient ce ressenti présent à certains moments de nos vies.
Cela nous permet de les reconnaitre lorsqu'elles s'expriment et d'effectuer ainsi des choix, avoir des comportements plus en accord avec qui l'on est réellement, au-delà de ces blessures qui pouvaient jusqu'ici influencer nos attitudes, nos choix et notre parcours de vie.
Le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahison et l'injustice
"Les 5 blessures de l'Âme sont vécues comme cinq peurs bien profondes. Nous avons souvent une ou deux de ces peurs bien présentes."
L'épaisseur du masque est proportionnelle à la souffrance vécue.
Lors de notre enfance une ou plusieurs de ces blessures peuvent être ressenties, dès lors l'enfant créera un masque comme une carapace qui lui constituera un principe de survie pour faire face aux sentiments éprouvés.
LE REJET
Masque: le fuyant
Le fuyant ne s'est pas senti accepté, ni accueilli par son parent du même sexe.
Cela ne veut pas dire que ce parent l'a nécessairement rejeté, c'est bien lui même qui s'est senti ainsi.
La personne qui souffre de rejet recherche sans cesse l'amour du parent du même sexe qu'elle, soit avec ce parent ou soit en transférant sa quête vers d'autres personnes du même sexe.
Elle croit ne pas être un individu complet tant qu'elle n'aura pas conquis l'amour de ce parent. Elle est très sensible à la moindre remarque de ce parent et se sent rejeté très facilement. Elle développe alors de la rancune, voir de la haine tellement la souffrance est forte. Souviens-toi que ça demande beaucoup d'amour pour haïr. C'est un grand amour déçu qui se transforme en haine.
La blessure de rejet est très profonde, la personne peut passer facilement par une phase de grand amour à une autre de grande haine. Cela indique sa grande souffrance intérieure.
Plus le fuyant se rejette lui-même plus il a peur de se faire rejeter. Il se dévalorise sans cesse. Il se compare souvent à mieux que lui, ce qui le porte à croire qu'il est moins bien que les autres.
Difficulté à croire que quelqu'un puisse le choisir comme ami, conjoint ou que l'on puisse l'aimer véritablement.
Souvent le fuyant pense que ce qu'il dit ou fait n'a pas de valeur, que ce n'est pas important.
Lorsqu'il a trop d'attention il perd ses moyens, il a peur de prendre trop de place, ne veut pas déranger.
Ces personnes croient qu'être comprises, c'est être aimées. Or aimer c'est accepter l'autre même si on ne le comprend pas. A cause de cette croyance, elles deviennent des personnes évasives quand elles parlent pour fuir le sujet et craignent d'en aborder un autre.
Le fuyant recherche la perfection dans tout ce qu'il fait car il croit que si il fait une erreur, il sera jugé. Pour lui être jugé équivaut à être rejeté.
Sa plus grande peur est la panique qu'il pourrait vivre face à certaines situations, dans ce cas là il préfèrerait disparaitre car il croit ne pas pouvoir la gérer !
Il s'attire donc fréquemment des situations pouvant le faire paniquer. Sa peur rend la situation encore plus dramatique et trouve toujours de bonnes raisons pour justifier ses fuites et ses départs.
Plus nous nourrissons une peur, plus elle se concrétise rapidement:
"Plus la blessure de rejet est forte chez une personne, plus elle s'attire des circonstances pour être rejetée ou rejeter quelqu'un d'autre"
L'ABANDON
Masque: le dépendant
Abandonner quelqu'un c'est le quitter, le laisser, ne pas vouloir s'en occuper.
La blessure d'abandon est la deuxième la plus souffrante car avec celle du rejet, elles touchent l'être directement.
Un enfant peut se sentir abandonné si:
- sa maman se trouve soudainement très occupée avec l'arrivée d'un nouveau bébé
-si ses parents partent travailler tous les jours et ont peu de temps à lui consacrer
- lorsqu'il est amené à l'hôpital et qu'on doit le laisser là-bas
- lorsqu'il est emmené chez une tierce personne comme une nounou, un membre de la famille..
- si sa mère est toujours malade et que son père est trop occupé ou souvent absent pour s'occuper de lui. Il est obligé de se débrouiller tout seul.
Plusieurs personnes souffrant de la blessure d'abandon ont témoigné d'un manque de communication de la part de leur parent du sexe opposé lorsqu'elles étaient jeunes.
Elles trouvaient ce parent trop renfermé et lui en voulait de laisser l'autre parent prendre toute la place. Elles sont souvent convaincues qu'elles n'intéressaient pas leur parent du sexe opposé.
Généralement la blessure d'abandon est vécue avec un parent du sexe opposé.
Très souvent une personne souffrant d'abandon vit aussi du rejet.
La solitude est la plus grande peur du dépendant. Il est convaincu de ne pas pouvoir la gérer. C'est pourquoi il s'accroche aux autres et fait tout pout obtenir l'attention.
Il est prêt à faire de multiples pirouettes pour être aimé, pour qu'on ne le laisse pas.
La personne dépendante et celle qui a la plus grande capacité à ne pas voir le problème dans son couple. Elle préfère croire que tout va bien parce qu'elle craint d'être abandonnée.
L'émotion la plus intense vécue par le dépendant est la tristesse. Il la ressent au plus profond de lui sans comprendre ni pouvoir expliquer d'où elle vient. Pour ne pas la sentir, il recherche la présence des autres. Il peut cependant se laisser aller à l'autre extrême, se retirer, laisser tomber la personne ou la situation qui lui cause cette tristesse ou ce sentiment de solitude.
Il ne réalise pas que chaque fois qu'il laisse tomber quelqu'un ou quelque chose, il abandonne à son tour.
Le dépendant est une personne qui fusionnent facilement avec les autres, ce qui le porte à se sentir responsable du malheur et du bonheur des autres, comme il croit que les autres sont responsable de son bonheur !
Un personne fusionnelle ressent les émotions des autres et elle se laisse envahir facilement.
Par ce désir de fusion qui engendre beaucoup de peurs pouvant mener jusqu'à l'agoraphobie: peur des espaces libres et endroits publics, liés à la peur de mourir, peur de la folie, peur de perdre le contrôle.
L'agoraphobie, un foyer propice à le développer est un foyer où il y a eu des décès ou bien de la folie chez les proches.
La forme d'aide dont le dépendant a le plus grandement besoin est le soutien des autres.
L'HUMILIATION
Masque: le masochiste
Action de se sentir abaissé, de s'abaisser ou d'abaisser quelqu'un outrageusement.
L'éveil de cette blessure se produit au moment où l'enfant sent qu'un de se parents a honte de lui ou a peur d'avoir honte lorsqu'il est sale, quand il fait un dégât (surtout en public ou en famille), lorsqu'il est mal habillé, etc. Quelle que soit la circonstance qui amène l'enfant à se sentir abaissé, dégradé, comparé, mortifié ou honteux au niveau du physique, la blessure s'éveille et prend de l'ampleur.
Par exemple, en entendant sa maman raconter au papa une action réalisé par l'enfant en le traitant de "petit cochon" - Même lorsqu'il est très jeune le bébé peut sentir le dégoût chez ses parents et se sentir humilié et honteux.
Autre exemple: faire traverser un enfant qui a fait pipi au lit devant toute l'école avec son drap tâché, ceci aggravera évidemment la situation et sa blessure s'accentuera.
Si l'enfant surprend un de ses parents nu et qu'il sent ce parent mal à l'aise, car il cherche à se cacher, il apprend qu'on doit avoir honte de son corps.
L'enfant se sent également abaissé s'il se sent très contrôlé par un parent, s'il trouve qu'il n'a pas la liberté d'agir ou de bouger comme il veut au niveau physique. Comme un parent qui dispute son enfant qui est allé joué dans la boue avec ses vêtements propres juste avant l'arrivée des invités.
La blessure d'humiliation est le plus souvent vécue avec la mère.
L'enfant qui vit la blessure d'humiliation se créera le masque de masochiste. Le masochisme est le comportement d'une personne qui trouve de la satisfaction et même du plaisir à souffrir. Elle recherche la douleur et l'humiliation la plupart du temps de façon inconsciente. Elle s'organise pour se punir ou se faire mal avant que quelqu'un d'autre ne le fasse.
L'opposé de la honte est la fierté. Dès qu'une personne n'est pas fière d'elle même, elle a honte, elle s'accuse et elle est portée à vouloir se cacher.
La masochiste peut se croire malpropre, sans coeur, cochon ou moindre que les autres, il se développe un gros corps qui lui fait honte.
Cette blessure semble être la plus difficile à reconnaitre. Le masochiste veut se montrer solide et ne plus être contrôlé, il devient très performant et en prend beaucoup sur son dos.
Il a le don de se placer dans des situations où il doit prendre soin de quelqu'un d'autre.
Il s'oublie ainsi de plus en plus et n'écoute pas ses propres besoins, bien qu'il soit souvent conscient de ce qu'il veut. Il fait tout pour se rendre utile, c'est une façon pour lui de cacher sa blessure et de se faire croire qu'il ne souffre pas d'humiliation.
Chaque fois que le masochiste semble vouloir tout faire pour les autres, il désire, en réalité, se créer des contraintes et des obligations. Très souvent il se sent finalement humilié de se faire abuser de lui.
Il semble très contrôlant mais ce contrôle est motivé principalement par la peur d'avoir honte de ses proches ou de lui-même.
Le masochiste a de la difficulté à exprimer ses vrais besoins, et ce qu'il ressent véritablement, car depuis son jeune âge, il n'ose pas parler par peur d'avoir honte ou de faire honte à quelqu'un.
Il est généralement hypersensible et la moindre petite chose l'atteint. Par conséquent, il fait tout pour ne pas blesser les autres. Dès que quelqu'un se sent malheureux il se croit responsable.
La personne souffrant d'humiliation est souvent porté à se blâmer lui même ou à porter le blâme des autres, il est souvent reconnu pour sa capacité de faire rire les autres, en riant de lui même. Il se prend comme cible pour faire rire les autres. Une façon inconsciente de s'humilier, de s'abaisser.
Il est un spécialiste pour s'abaisser lui-même, et se voit beaucoup plus petit, moins important qu'il ne l'est en réalité.
La liberté est très importante pour le masochiste, car il ne s'est pas senti libre la plupart du temps avec ses parents, il s'éclate alors et vit sa vie à fond: il n'a pas de limites. A ce moment là, il tombe dans le trop dans plusieurs domaines de sa vie: mange trop, boit trop, en fait trop, travaille trop, parle trop... Lorsqu'il adopte ce comportement il se sent humilié par les remarques/regards des autres. Il se récompense par la nourriture, c'est sa planche de salut, sa manière de se gratifier. Il ne doit pas s'en vouloir pour ce comportement car c'est sûrement ce qui l'a sauvé jusqu'ici, ce qui l'a aidé à pouvoir continuer à vivre.
Ce que le masochiste fait pour se libérer dans un domaine, l'emprisonne dans un autre.
Le dégoût est un sentiment souvent ressentie, il se dégoûte lui-même ou les autres le répugnent.
Pour devenir plus conscient de sa blessure d'humiliation, le masochiste doit reconnaître à quel point il a eu honte de lui ou des autres personnes et combien certains ont pu avoir honte de lui.
Contrôle pour éviter la honte- Compense et se récompense par la nourriture- Honte de s'acheter ou manger des gâteries- Veut être digne- se punit en croyant punir l'autre
On est souvent la dernière personne à se connaitre véritablement: écoute et demande à tes amis ou une personne de confiance le regard qu'il porte sur toi afin de pouvoir percevoir tes nombreuses qualités !
LA TRAHISON Masque: Le contrôlant
Cette blessure est vécue avec le parent du sexe opposé et reliée au complexe d'Oedipe: forte connexion d'amour et grande attirance avec un parent.
Le complexe d'Oedipe se développe entre deux et six ans, chaque enfant devient amoureux du sexe opposé car il est à l'âge où son énergie sexuelle se développe.
Nous vivons tous ce complexe mais à différents degrés.
A ce moment là, il est important pour le parent en question de continuer à vaquer à ses occupations quotidiennes et à prendre soin des autres membres de la famille comme elle le faisait avant. Dans le cas inverse, l'enfant ne passera pas par la case Oedipienne, essentielle à son développement, et ceci peut devenir très malsain pour lui au niveau psychologique et sexuel lorsqu'il sera adulte.
A travers cette phase Oedipienne, l'enfant doit arriver à reconnaitre qu'un père ou une qu'une mère a été essentielle pour le créer. Même si ce parent n'est pas présent, par exemple le papa, la maman doit faire sentir à l'enfant que ce père existe et qu'il est aussi important qu'elle même.
Attention à ne pas tombé dans la dévalorisation voire l'ignorance complète d'un des parents, car plus il sera alors difficile de résoudre ce complexe.
Beaucoup de personnes souffrant de trahison n'ont pas résolu leur complexe d'Oedipe étant jeunes. Cela signifie que leur attachement au parent du sexe opposé est beaucoup trop grand, ce qui affecte leur relations affectives et sexuelles plus tard. Avec une tendance à comparer sans cesse leur partenaire avec le parent du sexe opposé ou auront de multiples attentes de leur compagnon reliées à ce qu'ils n'ont pas reçu de lui.
L'enfant se sent trahi par le parent du sexe opposé, chaque fois qu'il ne tient pas une promesse ou qu'il trahit sa confiance. Envie de se sentir spécial aux yeux de ce parent.
Les expériences incestueuses sont souvent vécues comme une trahison.
Autre exemple: un sentiment de trahison peut également être vécu lorsque la petite fille est mise de côté suite à l'arrivée d'un nouveau bébé.
Lorsque l'enfant commence à vivre des expériences de trahison, il se crée alors un masque pour se protéger, celui du contrôlant. Ce dernier contrôle pour bien respecter ses engagements, être fidèle et responsable ou pour s'assurer que les autres gardent bien leurs engagements.
Leur regard est souvent intense et séducteur. Lorsque les contrôlants regardent une personne ils ont le don de la faire se sentir spéciale, importante. Ils voient tout rapidement.
Ils utilisent beaucoup leurs yeux pour garder les autres à distance quand ils sont sur la défensive ou pour scruter l'autre d'une façon intimidante. Ils se protègent ainsi pour ne pas montrer leur faiblesse, leur vulnérabilité ou leur impuissance.
Contrôlant extraverti ou introverti, la force est une caractéristique commune.
Il est important pour elle d'arborer leur force et surtout leur courage. Très exigeantes avec elle-même elles veulent montrer aux autres ce dont elles sont capables. Elles vivent tout acte de lâcheté, de manque de courage comme une trahison. Difficulté à lâcher un projet, s'en voudront de ne pas être aller au bout. Beaucoup de difficulté à accepter la lâcheté chez les autres.
Elles font tout pour être des personnes, fortes, spéciales et importantes. Le contrôlant satisfait ainsi son égo qui ne veut pas voir combien de fois par semaine il se trahit lui-même ou quelqu'un d'autre. Il en est inconscient généralement car trahir est tellement inacceptable.
Le contrôlant est celui qui a le plus d'attentes envers les autres parce qu'il aime tout prévoir et ainsi tout contrôler. Il aime vérifier s'ils font bien ce qu'ils doivent faire ou s'il peut leur faire confiance.
Il a une forte personnalité. Il affirme ce qu'il croit avec force et s'attend à ce que les autres adhèrent à ses croyances. Il se fait rapidement une opinion sur une personne/situation, convaincu d'avoir raison. Son point de vue est catégorique et veut à tout prix convaincre les autres. La plupart des contrôlants ne s'en rendent pas compte.
Tous les masques ont un point commun: au moment où la personne le porte, elle en est inconsciente. L'entourage, en revanche, le perçoit plus facilement.
Caractéristiques du contrôlant: s'arrange pour ne pas se placer face à des personnes qu'elle considère comme rapides et fortes / rapide dans ses actions=interrompt souvent et répond avant même que son interlocuteur ait fini / beaucoup de talents / Vit de la colère quand ça ne va pas assez vite à son goût et quand il est dérangé par qqe chose d'imprévu / Aime être le premier surtout en compétition / Peut devenir agressif mais ne se voit pas comme ça/ Changer rapidement d'humeurs pour de petits incidents= les autres ne savent plus sur quel pied danser et peuvent ressentir de la trahison / Tendance à futuriser, tout prévoir sur l'avenir= plus la blessure est forte, plus il veut avoir le contrôle sur tout pour éviter de souffrir de trahison et donc prévoir l'avenir / Difficulté avec la paresse: selon lui, une personne n'a le droit de paresser que lorsqu'elle a accomplit toutes ses tâches dont elle est responsable. Voir une personne ne rien faire, surtout du sexe opposé, lui tombe royalement sur les nerfs / Besoin de montrer qu'on peut lui faire confiance / Difficulté à faire confiance aux autres /Difficulté avec les personnes autoritaires et déteste se faire surveiller par un autre contrôlant. Ne se rend pas compte le nombre de fois où il donne des ordres et décide pour les autres/ Pas de temps à perdre/ Admet et exprime difficilement ses peurs et ses faiblesses, peur que quelqu'un d'autre le contrôle / Aime se faire féliciter et être reconnu / "Je suis capable, laisse-moi faire seul" / Effet de surprise, émotion difficile à vivre pour lui pourtant il ne réalise pas qu'il peut lui même changer d'idée et placer ses proches dans des situations de surprise dû à un changement de dernière minute ! Si c'est lui qui décide il se donne le droit / Dû à sa grande méfiance, il traite facilement les autres d'hypocrites et sera souvent le premier à parle dans leur dos. / Use souvent de la séduction, de la manipulation, du mensonge pour sauver leur réputation, alors qu'ils ont horreur du mensonge / Aime avoir l'attention pour impressionner et exhiber sa force de caractère
"Il semble avoir des yeux et des oreilles tout autour de la tête pour vérifier ce que les autres font et s'assurer qu'ils accomplissent bien"
La plus grande peur du contrôlant est la Dissociation sous toutes ses formes.
C'est le type de personne qui vit le plus difficilement une séparation de couple, ce sera pour lui une défaite sérieuse. Si la séparation vient de lui, il a peur de trahir l'autre et de se faire accuser de traitre. Ainsi, lorsque la passion commence à s'éteindre, il trouve un moyen pour que l'idée de rompre la relation vienne de l'autre. Si ça vient de l'autre, il l'accusera de trahison. Difficulté de se séparer de son travail, de sa propre entreprise.
Le reniement est également une de ses plus grandes peurs.
Ils peuvent ressentir la peur de s'engager parce qu'ils ont peur d'une séparation: relation amoureuse où le partenaire n'est pas libre de s'engager.
A mettre en oeuvre: travailler sur sa patience - vivre le moment présent- apprendre le lâcher-prise, pour le stress.
L'INJUSTICE
Masque: le rigide
Une personne qui souffre d'injustice est celle qui ne se sent pas appréciée à sa juste valeur, qui ne se sent pas respectée ou qui ne croit pas recevoir ce qu'elle mérite.
Cela peut être aussi une personne qui reçoit plus que ce qu'elle croit mériter. Donc la blessure d'injustice peut-être causée en pensant que nous avons plus de choses matérielles que d'autres ou au contraire, que nous en recevons pas assez.
Cette blessure s'éveille au moment de l'individualité de l'enfant, entre 4 et 6 ans environ, au moment où il devient conscient qu'il est un humain, une entité à part entière avec ses différences.
L'enfant trouve injuste de ne pas pouvoir bien intégrer son individualité, de ne pas pouvoir s'exprimer et être lui-même. Il vit cette blessure surtout avec le parent du même sexe.
Il souffre de la froideur de ce parent, de son incapacité de sentir et de s'exprimer, du moins c'est ce qu'il en ressent. Il souffre également de son autoritarisme, de ses fréquentes critiques, de sa sévérité, de son intolérance ou de son conformisme.
Dans la majorité des cas, ce parent souffre de la même blessure.
La réaction face à l'injustice consiste à se couper de ce qui est ressenti, croyant ainsi s'épargner. Le masque crée par l'enfant dans ce cas est celui de la rigidité.
Les personnes rigides sont très sensibles mais elles développent la capacité de ne pas sentir cette sensibilité et de ne pas la montrer aux autres. Elles se font croire que rien en les touche. Voilà pourquoi ces personnes semblent être froides et insensibles.
Le rigide cherche la justice et la justesse à tout prix. C'est en devenant perfectionniste qu'il essayera d'être toujours juste. Il croit que si ce qu'il dit ou fait est parfait, ce sera nécessairement juste. Il est très difficile pour lui de comprendre qu'en agissant parfaitement selon ses propres critères, il puisse être injuste en même temps.
Il est le plus enclin à ressentir de l'envie envers ceux qui en ont plus et qui, selon lui, ne le méritent pas. Il peut aussi être convaincu que les autres sont envieux de lui lorsqu'il en a plus.
Généralement, les rigides adorent les vêtements serrés à la taille ou porter une ceinture qui serre la taille: la région du plexus solaire (et donc des émotions) car ils croient ainsi qu'ils sentiront moins.
Ce sont des personnes vivantes cependant leurs gestes sont rigides, sans grande flexibilité et démontrent une fermeture. Le rigide déjà très jeune est persuadé qu'on l'apprécie davantage pour ce qu'il fait que pour ce qu'il est. Même si ce n'est pas toujours la réalité, il en est convaincu.
Voilà pourquoi, il est très performant et se débrouille tout seul rapidement. Il fait tout pour ne pas avoir de problèmes même lorsqu'il est en plein dedans, il préfère dire qu'il en a pas pour éviter de sentir la souffrance qui y est reliée.
Il est parfois trop optimiste, il pense qu'en disant "pas de problème !" les situations difficiles se règleront plus vite. D'ailleurs, il fait tout pour les résoudre lui-même, il ne demande de l'aide qu'en dernier ressort.
Il arrive bien à se cacher aux autres et donne une apparence imperturbable malgré les déceptions ou évènements imprévus.
Le rigide n'aime pas être en retard, mais il le sera souvent parce qu'il prend beaucoup de temps à se préparer.
Lorsque le rigide est convaincu d'avoir raison face à l'autorité ou face à quelqu'un qui se croît être une autorité en la matière, il se justifiera jusqu'à ce qu'on lui donne raison.
Dans ses explications le rigide veut que tout les détails soient justes mais les expressions qu'il utilisent sont loin d'être toujours aussi juste car il exagère facilement. En utilisant des mots tels que: "toujours "jamais", cependant il n'aime pas que les autres les utilisent et les accuse alors d'exagérer et de ne pas utiliser le mot juste.
Il aime les explications claires et précises.
Lorsque le rigide est ému, on peut le reconnaitre à son ton de voix qui devient sec et raide. Il peut utiliser le rire pour cacher sa sensibilité et ses émotions. Il peut facilement rire pour rien, quelque chose que les autres ne trouvent pas drôle.
La peur de se tromper est très forte chez le rigide.
Il veut devenir parfait et devra se contrôler pour ne pas laisser paraitre ses défauts.
Il ne prend pas le temps de bien sentir la situation et de se donner le droit d'être humain et d'avoir encore des blessures non guéries.
Tendance à rougir facilement lorsqu'il nous raconte quelque chose et qu'il se juge comme n'étant pas correcte. Cette réaction indique tout de suite qu'elle a honte d'elle même, de ce qu'elle fait ou ne fait pas.
C'est cette peur de se tromper qui fait qu'une personne rigide se place souvent dans des situations où elle a des choix à faire. Plus l'humain a peur et plus il s'attire des situations correspondant à cette peur.
A cause de cette peur de prendre la mauvaise décision, le rigide doute souvent de lui-même après avoir arrêté son choix. Il se demande constamment si ces choix sont les meilleurs pour lui, les plus justes.
Les personnes rigides son très exigeantes avec elles-mêmes dans la plupart des domaines de leur vie. Elles ont une grande capacité à se contrôler, à s'imposer des tâches.
Il s'en demande tellement pour atteindre cette perfection, que les autres lui en exigent aussi beaucoup.
Le rigide se permet rarement de se détendre sans se sentir coupable. Il se justifie lorsqu'il se repose ou qu'il s'amuse en se disant par exemple qu'il le mérite bien après tout ce qu'il a fait.
De plus le rigide se sent particulièrement coupable s'il ne fait rien pendant que quelqu'un d'autre travaille. Il trouve cela injuste.
Le rigide a aussi de la difficulté à respecter ses limites mais aussi à les connaitre.
Comme il ne prend pas le temps de sentir si ce qu'il fait répond ou non à un besoin. Il en fait souvent trop et s'arrête seulement lorsqu'il craque.
Il a de la difficulté à demander de l'aide, il est d'ailleurs le plus enclin au "burn-out".
La plus grande injustice que le rigide vit est envers lui-même, il s'accuse facilement.
Lorsqu'il cherche à dissimuler ce qu'il fait ou ce qu'il s'achète, le rigide ressent de la honte et de la culpabilité. Comme si il devait mériter une récompense.
Il trouve souvent plus injuste d'être favorisé que défavorisé par rapport aux autres. Besoin de donner en retour.
Difficulté à recevoir des cadeaux car il se sent redevable. Plutôt que de se sentir obligé de donner à l'autre quelque chose de la même valeur pour être juste. Il préfère ne rien recevoir et refuse. Comme lorsqu'on lui offre de payer un repas, plutôt que d'avoir à se souvenir que la prochaine fois ce sera à son tour de payer. Si il accepte, il le fera en se promettant de bien rendre la pareille.
Une situation qu'il qualifie d'injuste est interprétée différemment par une personne qui ne souffre pas de l'injustice.
Le rigide croit que les autres pourraient arriver à se contrôler si ils le voulaient vraiment comme pour suivre un régime. La motivation du rigide en se créant des obligations est d'atteindre la perfection pour lui-même, selon son idéal.
Il ou elle aime que tout soit bien rangé, n'aime pas à avoir à chercher quelque chose.
Le rigide vit souvent du stress, car il s'impose cette perfection dans tout.
Il est important de savoir que personne ne peut se contrôler toute sa vie.
Nous avons tous des limites au plan physique, émotionnel et mental.
L'émotion la plus courante vécue par le rigide est la colère, surtout contre lui-même.
Sa réaction première lorsqu'il est en colère est d'attaquer quelqu'un d'autre même si elle est contre lui-même. En réalité, il est en colère pour ne pas avoir vu juste ou pour ne pas avoir fait la bonne action, par exemple.
Difficulté à se laisser aimer et à démontrer son amour.
Il pense souvent trop tard à ce qu'il aurait voulu dire ou aux marques d'affection qu'il aurait voulu donner à ce qu'il aime. Il se promet souvent de les faire lorsqu'il les reverra mai sil oublie lorsque l'occasion se présente. Il passe donc pour une personne froide et non -affectueuse. En agissant ainsi il est injuste envers lui et aussi envers les autres, car il se prive d'exprimer ce qu'il ressent véritablement.
Un autre moyen utilisé par le rigide pour être injuste envers lui-même est la comparaison. Il est porté à se comparer à ceux qu'il considère comme mieux et surtout plus parfaits que lui.
La plus grande peur du rigide est la froideur. Il a autant de difficulté à accepter sa propre froideur que celle des autres. Il fait tout son possible pour se montrer chaleureux. Il se croit d'ailleurs chaleureux et ne réalise pas vraiment que les autres puissent le trouver insensible et froid. Il vit aussi difficilement la froideur des autres. Lorsque quelqu'un est froid avec lui, le coeur lui fait mal et il se demande tout de suite ce qu'il a fait ou dit de pas correct pour que l'autre agisse ainsi avec lui.
Il ne prend pas conscience qu'il évite d'être en contact avec sa sensibilité pour ne pas montrer sa vulnérabilité.
Attiré par tout ce qui est noble. le respect et l'honneur sont tout aussi importants. Il est facilement impressionné par les personnes qui ont des titres importants.
Amoureusement, le rigide va se créer un idéal et se préserver pour l'heureux élu !
Il s'imagine un idéal de relation irréaliste, c'est pourquoi il est habituellement déçu car ça ne correspond pas à son idéal. Difficulté à s'engager, à cause de sa peur de se tromper dans son choix de partenaire.
Extraits tirés de l'ouvrage "Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même " de Lise Bourbeau
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